2013
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Germain Antoine et al., « Estimation des flux de matières en suspension lors des chasses hydrauliques de l'Arc de 2006 à 2011 », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.y67sp4
En rivière aménagée de montagne, l’optimisation du fonctionnement des ouvrages hydro-éléctriques et de leur impact sur le cours d’eau passe par une meilleure compréhension des flux de matières en suspension (MES). Sur l’Arc en Maurienne, des chasses hydrauliques des trois principales retenues EDF sont réalisées tous les ans. Durant ces épisodes de chasse, les sédiments accumulés dans les retenues sont érodés et transportés en aval des ouvrages. Pour étudier la dynamique de ce transport, 5 campagnes de mesures ont été réalisées pendant les chasses de juin 2006, 2007, 2009, 2010 et 2011. Des mesures de débits et de concentrations en MES ont été réalisées en plusieurs sites de mesures entre le barrage de Saint-Martin-La-Porte et la ville de Grenoble. Pour compléter ces données, un modèle hydraulique 1D a été réalisé (code MASCARET) sur l’ensemble du domaine d’étude, pour chacune des chasses. En 14 sites de mesures, des flux massiques de MES ont ainsi été calculés pour ces chasses hydrauliques. Un modèle de propagation de l’incertitude est proposé pour prendre en compte les principales sources d’erreur intervenant dans le calcul du flux global : méthode de mesure, modélisation hydraulique et hétérogénéité de la concentration en MES dans une section en travers. Il apparaît que la dynamique d’échange de MES avec le lit de la rivière et la quantité de sédiments remobilisés des retenues peuvent être très différents d’une année à l’autre, et les valeurs d’incertitude confirment les tendances globales de flux observées le long du système Arc-Isère. Néanmoins, les bilans de masses d’un site à l’autre apparaissent plus délicats à interpréter.