La « maison flottante » de Bougainville et le dialogue des cultures

Résumé Fr

On connait l'aversion récurrente exprimée par Diderot à l'égard des voyages et surtout des voyageurs 1. Dès la Promenade du sceptique, Diderot s'agace de ces voyages lointains au Pérou ou en Laponie (allusion aux expéditions de La Condamine et Maupertuis), chers, dangereux, et souvent inutiles pour éclairer ses concitoyens. A l'inverse, il préconise l'observation et l'étude de ce qui nous environne directement : Je me propose une fin plus noble, une utilité plus prochaine. C'est d'éclairer, de perfectionner la raison humaine par le récit d'une simple promenade. Le sage at -il besoin de traverser les mers et de tenir registre des noms barbares et des penchants effrénés des sauvages, pour instruire des peuples policés ? Tout ce qui nous environne est un sujet d'observation. Les objets qui nous sont le plus familiers, peuvent être pour nous des merveilles ; tout dépend du coup d'oeil. S'il est distrait, il nous trompe : s'il est perçant et réfléchi, il nous approche de la vérité. 2

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