19 septembre 2013
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Paul Rodrigues, « Les liens entre la santé mentale et le contexte résidentiel à Marseille », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.yaw6w6
En France, la consommation de psychotropes (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs) est l’une des plus élevées d’Europe. Les recommandations concernant la durée de prescriptions et les indications des traitements sont peu respectées et certaines consommations sont parfois non justifiées, voire dangereuses. Aujourd’hui, les autorités publiques sont concernées par les risques sanitaires liés à ce phénomène. De nombreuses études ont constaté des disparités spatiales importantes de la prévalence de remboursements de psychotropes et ont mis en évidence de nombreux facteurs qui pourraient expliquer ces inégalités avec principalement des effets individuels mais également contextuels. Marseille, de par ses forts contrastes territoriaux et sanitaires, est un bon exemple de l’importance d’une telle étude dans la compréhension des inégalités de santé et plus précisément des disparités spatiales de recours aux médicaments psychotropes. Une approche contextuelle de la problématique permet de définir l’environnement de résidence marseillais et ainsi de créer une typologie du territoire. D’autre part, afin de décrire et de quantifier les disparités spatiales de recours aux médicaments psychotropes, le modèle multiniveau permet d’analyser les comportements individuels tout en tenant compte d’espaces plus larges comme l’environnement de résidence. Les inégalités de santé sont ainsi approfondies apportant de nouveaux éléments sur les liens santé et environnement.