"School graffiti and the differential management of indiscipline : bad eggs and nice vandals ?" "Graffitis à l’école et gestion différentielle de l’indiscipline : mauvais canards et gentils vandales ?"  En Fr

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15 décembre 2023

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François Brasdefer, « "Graffitis à l’école et gestion différentielle de l’indiscipline : mauvais canards et gentils vandales ?"  », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/champpenal.14788


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Résumé En Fr

Graffitis at secondary schools are a classic example of indiscipline leading to various types of punishment. The response to these school disorders oscillates between “order maintenance” and principles of equality and lawfulness, which doesn’t preclude an over-penalization of specific profiles among pupils. Based on eight life-history interviews with French graffiti writers and street artists talking about their own beginnings, this article focusses on the experience of punishment for tags and graffiti during middle and high school. Given that schools are disciplinary institutions and agents of socialization, our data is analyzed with a framework linking interpretive sociology with the study of overlapping social structures, namely class, gender and age. Theses power relations explain part of the deviance, especially dynamics of masculinities and peer groups. However, social class and relationship to school itself implies different masculinities within graffiti which are met with polarized social reactions : some pupils are seen as “bad eggs” when others are treated as “nice vandals”. The impact of age as a social structure, found in punishment, concealing practices and tolerance for some pupils, is also tied to how valuable works of school decoration can be. Conclusions point to the existence of a differential management of indiscipline that goes beyond the school system itself.

Les graffitis réalisés par les élèves dans les établissements d’enseignement secondaire sont un exemple classique d’indiscipline donnant lieu à diverses sanctions. Ces désordres scolaires sont traités dans une tension entre « maintien de l’ordre » et principes d’égalité et de légalité, ce qui n’empêche pas la surpénalisation de certains profils d’élèves. Sur la base de huit entretiens par récits de vie réalisés avec des graffeur·ses et street-artistes français·es évoquant les débuts de leurs pratiques, l’article prend pour objet le vécu des sanctions pour tags et graffitis au collège et au lycée. Montrant que l’école est à la fois une institution disciplinaire et une instance de socialisation, nous travaillons les données de manière compréhensive avec un cadre théorique imbriquant les rapports sociaux de classe, de sexes et d’âge. Ces rapports de pouvoir participent à expliquer une partie des transgressions, notamment par l’influence de groupe de pairs masculins. Toutefois, les classes sociales et le rapport à l’école distinguent différentes masculinités dans les graffitis, qui occasionnent des réactions sociales polarisées entre deux figures d’élèves : le « mauvais canard » d’un côté et le « gentil vandale » de l’autre. En intégrant à la réflexion les rapports sociaux d’âge, on comprend que les sanctions, les dissimulations et les tolérances pour certains élèves se relient à la valorisation de certains travaux décoratifs : on repère ainsi une gestion différentielle de l’indiscipline qui dépasse l’institution scolaire elle-même.

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