13 novembre 2020
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Solveig Marois, « Les identités transnationales dans le Londres de la "super diversité" : une comparaison des chypriotes et des iraniens », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.yny5mr
Londres accueille près de 200 groupes dits ethniques dans les 33 boroughs qui la composent, si bien que les chercheurs parlent de « super-diversité » pour qualifier la pluralité ethnique et sociale de la mégalopole. Les migrants gardent le contact avec leur société d’origine à travers des relations politiques, économiques, culturelles ou sociales qui transcendent les frontières nationales, et ils créent une identité dite transnationale qui influence leur conception de la citoyenneté. Le transnationalisme soulève beaucoup de questions aujourd’hui et le but de cette étude est de comparer les identités transnationales de deux groupes ethniques installés à Londres, à l’échelle de la société civile, afin de mettre en évidence les stratégies mises en place par les responsables, montrant ainsi que les modes de citoyenneté transnationale dépendent de l’histoire migratoire et nationale de chaque groupe. Des entretiens semi-directifs avec des responsables d’associations à Londres parmi les sociétés civiles chypriotes et iraniennes ont permis de déterminer que la transmission des valeurs et traditions des pays d’origine aux générations suivantes, d’une part, et la contribution à la société d’accueil, d’autre part, étaient deux éléments communs aux deux groupes. Mais tandis que les Chypriotes grecs mettent en avant une citoyenneté active, les Iraniens ne s’impliquent que superficiellement dans la vie de la société londonienne, ce qui suggère que les relations transnationales ne sont pas libres dans tous les cas de toute influence gouvernementale.