L'ancien maire de Breil-sur-Roya témoigne à propos des événements survenus pendant la guerre de 1939-1945

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commanditaire : MSH de Nice et al., « L'ancien maire de Breil-sur-Roya témoigne à propos des événements survenus pendant la guerre de 1939-1945 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.yr9mdl


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Né en 1924, l'informateur, ancien maire de Breil-sur-Roya, témoigne à propos des événements survenus dans le village entre les années 1930 et les années 1960. Avant que les chemins de fer ne soient installés dans la région, la principale source de revenus des habitants venait de la culture de l'olive. Grâce à l'emploi offert par les travaux du chemin de fer, les breillois ont pu accéder à la propriété terrienne. En 1940, les breillois sont évacués vers Cannes et après l'armistice en juin 1940, ils rentrent au village où tous les ponts, la voie ferrée et les routes sont coupés. Le village se reconstruit peu à peu. Arrive l'occupation italienne (pillage du ravitaillement des italiens après leur départ), suivie de l'occupation allemande (plus stricte). Le 28 octobre 1944, les breillois sont déportés vers Turin où ils sont très bien accueillis. Certains breillois, dont la famille de l'informateur, restent dans les campagnes à la merci des bombardements et des mines (allemands, patrouilles, américains). L'informateur décide de passer les lignes à pied avec quelques amis, en évitant les mines et les patrouilles. A l'aube, le groupe de fuyards parvient à ses fins en échappant de peu aux mines américaines (beaucoup plus destructrices que les mines allemandes). Ils arrivent à Sospel avant d'être rapatriés à Nice. L'informateur fait ensuite passer 23 personnes et s'engage après cet épisode dans l'armée française. Le retour à Breil a été très difficile. Le village compte une victime par bombardement et une quarantaine d'autres à cause des mines. Par chance, la récolte d'olives de cette année-là a été bonne et cela a permis aux villageois de faire un peu d'argent pour reconstruire le village. En 1947, les communes de Tende et La Brigue ainsi que Breil sont rattachés à la France suite au référendum. L'informateur se marie en 1952 et il est élu maire de Breil-sur-Roya en 1958. Lors de la guerre d'Algérie, l'informateur fait appel à la main d'oeuvre harki (logés dans des préfabriqués) pour construire des routes et des voies de communication. 55 km de route communale sont donc construits dans ce cadre. L'informateur crée des classes dans l'école et un hôpital. Aidé financièrement par le conseil général, il participe également au développement des voies de communication entre la vallée de la Roya et l'Authion, à l'amélioration de la gestion des déchets et à la restauration des bâtiments communaux. En 1976, battu aux élections du conseil général et aux élections municipales, l'informateur se retire de la scène politique avant de s'investir dans le développement économique du tourisme rural et l'équipement touristique (gîtes ruraux, équipements sportifs, construction d'une piscine). En 1984, l'informateur part à la retraite.

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