Participation, légitimité et co-construction : les enjeux des nouvelles pratiques artistiques

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2014

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Marie-Kenza Bouhaddou, « Participation, légitimité et co-construction : les enjeux des nouvelles pratiques artistiques », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.yslugr


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Cet article s'appuie à la fois sur une expérience professionnelle de plusieurs années dans des organismes de logement social et sur ma thèse en cours qui s'intitule « Logement social et nouvelles pratiques artistiques ». Les bailleurs et les villes s'impliquent désormais dans le soutien à des projets artistiques et peuvent voir ces projets comme une façon complémentaire de pacifier les quartiers en insufflant une dimension éthique dans les relations avec les habitants et la dimension curative de l'art devient partie prenante du projet urbain et social. Pascal Tozzi soulignait le fait que le projet ne pouvait qu'être social, culturel et socioculturel, j'ajouterai qu'il sera, à l'avenir, sans doute aussi artistique. Les nouvelles pratiques artistiques partagent avec les projets d'animation socioculturelle certains enjeux, des territoires et en impliquent les porteurs. Elles sont supposées répondre aux questions du « vivre ensemble » et du « lien social », en insistant sur la participation, le processus démocratique et l'accompagnement des « montées en connaissance » des habitants. Elles ouvrent un espace de participation informel dans lequel habitants et acteurs peuvent devenir porteurs, et où l'espace politique et professionnel est bousculé, reconfiguré. Dans les quartiers où l'on observe un croisement de ces champs, quelle place les acteurs ont-ils en amont du projet urbain? Ces pratiques sont démultiplicatrices d'initiatives sous des formes nouvelles ; elles font appel à des ressources et des compétences mêlées et impliquent des habitants. Pourquoi et comment certaines pratiques artistiques sont-elles vues comme susceptibles de mobiliser les citoyens, les artistes et les autres acteurs sur des questions ayant trait au « vivre ensemble » ? Dans quelle mesure ces projets ouvrent-ils de nouvelles scènes et formes de participation? Comment se partagent les nouvelles expertises et pour quelles légitimités ? Je m'appuierai sur l'observation et l'analyse de terrains 1 qui convergent vers des problématiques que soulèvent les travailleurs socioculturels concernant les conceptions et les pratiques de participation et les effets de la participation sur les habitants. Les études en question portent principalement, d'une part, sur le projet 8 e Art, et d'autre part, sur une programmation urbaine et artistique sur la Promenade Lénine, récemment à Vaulx-en-Velin, mais j'évoquerai certains autres projets comme Trans 305de Stefan Shankland à Ivry sur Seine ou Prenez Racines !, dans le 8 e arrondissement à Lyon.

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