L’Histoire des deux Indes aux prises avec l’événement révolutionnaire, ou le dévoilement public de la polygraphie : Diderot révolutionnaire versus Raynal conservateur

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2022

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Pascale Pellerin, « L’Histoire des deux Indes aux prises avec l’événement révolutionnaire, ou le dévoilement public de la polygraphie : Diderot révolutionnaire versus Raynal conservateur », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.yt4cno


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Conçue comme une Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, pour citer son titre complet, et produite par la compilation de contributions diverses réunies par Raynal, l'oeuvre offre un panorama du colonialisme sous l'Ancien Régime. Mais c'est aussi l'occasion d'une vive critique politique et philosophique qui, en son temps, ne trompa pas les autorités : l'édition originale de 1770 ne tarda pas à être condamnée (1772). Le texte fut ensuite revu et augmenté, mais sa vigueur critique renforcée au gré de ces révisions. Cette évolution est en grande partie imputable à Diderot, qui collabora tôt à l'entreprise de Raynal mais dont la contribution majeure, par la quantité comme par la vigueur de la critique, est celle qu'il apporta à la troisième version, publiée en 1780.Si la participation de Diderot était une chose connue de longue date, de longue date aussi les chercheurs se sont interrogés sur son étendue, qu'aucun des documents qu'on conservait à ce jour ne permettait de délimiter avec exactitude. L'exemplaire de l'édition de 1780 acquis le 17 mars 2015 permet de répondre à cette question avec une certitude nouvelle : conservés depuis la fin du XVIIIe siècle dans la bibliothèque d'Alexandre Marie Dompierre d'Hornoy (1742-1828), les quatre volumes de texte présentent dans leurs marges des traits au crayon qui pourraient paraître anodins si une note d'Hornoy, homme de loi pénétré de l'esprit des Lumières, correspondant et petit-neveu de Voltaire, proche aussi de Diderot, ne permettait d'établir qu'ils ont été tracés par Mme de Vandeul, la fille de Diderot, afin de marquer avec précision ce qui était dû à la plume de son père. De petits traits à l'encre, sans doute de la main d'Hornoy, redoublent les marques au crayon à la manière de guillemets signalant le commencement et la fin d'un passage inséré. Hornoy, enfin, a dressé à la suite de sa note un index de tous les passages ainsi marqués dans chacun des tomes : sa longueur montre éloquemment l'ampleur de la contribution de Diderot.

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