"Ligne, lignée, que pour ma part, j'ai interrompue" : la déliaison phrastique dans "D’amour"

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2017

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Narjoux Cécile et al., « "Ligne, lignée, que pour ma part, j'ai interrompue" : la déliaison phrastique dans "D’amour" », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.yvh2fh


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Récit de vies perdues, récit de morts violentes, D'amour est d'abord le récit d'un double deuil. Aussi, sur le plan lexical, la mort est-elle obsessionnelle dans le récit, avec plus de quatre-vingts occurrences du nom commun 2 ou du verbe apparenté 3. La mention est parfois réitérée au sein d'une même phrase, paragraphe ou chapitre (huit occurrences à la page 4 par exemple). Un sous-réseau regroupe par ailleurs les lexicalisations du suicide : se suicider, se tuer, se jeter sous un train. Il s'agit donc de dire, sur le mode du ressassement, la disparition d'êtres chers, « un beau petit patrimoine de morts » (p. 122), et de se libérer de la douleur par les mots. Le texte, comme tissage ou tissu, est l'expression même de ce travail de deuil, où la narratrice choisit résolument de « relier », d'abord par les mots, ce qui sépare : « J'ai entrepris leur histoire à tous les deux avec le sentiment que ce qui les sépare les relie encore davantage. » (p. 52).

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