22 mars 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anne-Marie Fortier, « Chapitre 4. Ubiquité posthume », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10670/1.yxg5w7
C’est le plus grand triomphe de l’homme (et de quelques autres espèces) sur les choses, que d’avoir su transporter jusqu’au lendemain les effets et les fruits du labeur de la veille. L’humanité ne s’est lentement élevée que sur le tas de ce qui dure. Prévision, provisions, peu à peu nous ont détachés de la rigueur de nos nécessités animales, et du mot-à-mot de nos besoins. Nous avons pu regarder autour de nous et au loin de notre personne si enracinée à la matière environnante. La nature d’ai...