L’atelier de pratique artistique en hôpital psychiatrique: De l’expérience esthétique à l’effet thérapeutique

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26 janvier 2018

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Mylène Costes, « L’atelier de pratique artistique en hôpital psychiatrique: De l’expérience esthétique à l’effet thérapeutique », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10.3917/lige.161.0184


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Résumé Fr

On assiste depuis plusieurs années à l’appropriation par les artistes contemporains de nouveaux espaces de création. Les institutions culturelles sont délaissées au profit des quartiers, du métro, des friches industrielles (Djian, 2005). L’hôpital représente également un nouvel espace de création pour les artistes.Notre étude prend pour prisme l’atelier culturel qu’il soit ou non dispensé dans un cadre thérapeutique, le point commun étant l’intervention d’un artiste extérieur. Soulignons au passage que le terme même d’art thérapie se veut de plus en plus délaissé par le corps professionnel (Vandeninden, 2009) au profit de termes tels « qu’ateliers de thérapies médiatisées », « ateliers de création artistique »… Nous n’entrerons pas ici dans le débat terminologique qui anime ce champ mais ne pouvons que constater la diversité des pratiques et des cadres d’intervention.La présence artistique en secteur hospitalier s’est développée au cours des dernières décennies pour répondre à l’objectif d’accès à la culture des personnes qui en sont les plus éloignées. Enjeu majeur de la politique culturelle française comme en témoigne les multiples programmes qui ont été développés de manière progressive par territoire ou par corps social : les banlieues, le rural, les handicapés, les malades, les personnes incarcérées, à tel point que désormais nous sommes arrivés à une compilation de politiques de publics spécifiques, en attestent les programmes « Culture et prison », « Culture et handicap » ou « Culture et politique de la ville ». Pour évoquer l’ensemble de ces publics nous parlerons du public hors les murs. Nous nous concentrerons ici sur le public hospitalier convoqué comme étant l’ensemble des personnes participant à une action culturelle au sein de la structure hospitalière, en prenant comme objet d’étude le terrain hospitalier psychiatrique dont le caractère excluant n’est plus à démontrer (Goffman, 1968).Parmi les diverses actions menées dans le cadre du programme « Culture et Santé », sont proposés aussi bien des expositions, des concerts, des résidences d’artistes que des ateliers de pratiques artistiques. Les résultats constatés chez les personnes hospitalisées sont fortement similaires à ceux déjà observés dans les autres programmes en direction des publics hors les murs, et laissent apparaître une mobilisation commune du projet culturel via le dispositif de l’atelier dans une fonction socialisante voire thérapeutique, qu’il s’agisse tour à tour d’intégration, de lien social, de réinsertion ou de lutte contre l’exclusion (Colin, 1998, Siganos, 2007).Prenant appui sur ces constats, notre regard s’est porté sur l’étude de l’atelier de pratique artistique animé par un artiste (intervenant extérieur) à destination des patients et du personnel hospitalier partant du postulat selon lequel la performativité du dispositif peut être autre que celle annoncée. Mis en place pour remplir une fonction stratégique dominante, ce qui le caractérise est de survivre à l’intentionnalité et aux visions qui ont présidé à sa mise en place. Le dispositif se maintient au-delà de l’objectif stratégique initial et appelle à une reprise des éléments hétérogènes (Foucault, 1975).

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