L'économie de l'efficacité énergétique : applications au secteur du logement

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17 octobre 2022

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Louis-Gaëtan Giraudet, « L'économie de l'efficacité énergétique : applications au secteur du logement », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.z6g0ah


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Le secteur du bâtiment est fréquemment présenté comme l’un des gisements de décarbonation les plus vastes et coût-efficaces. La lenteur des progrès d’efficacité énergétique et l’incapacité des politiques publiques à les accélérer sont néanmoins tout aussi fréquemment déplorés. D’où viennent ces blocages et comment rendre l’action publique plus efficace, au bénéfice du plus grand nombre ? Economiste de l’énergie et du climat, j’ai appliqué depuis 2007 ces questions à la rénovation énergétique des logements. Afin de saisir la complexité de ce bien, qui met en relation une multitude de marchés, j’ai adopté une approche systématique et systémique. D’abord, j’ai contribué à l’identification des défaillances de marché à l’origine de l’écart entre niveaux d’efficacité énergétique potentiels et réalisés. En m’appuyant sur la notion de bien de croyance, j’ai appliqué aux décisions de rénovation différents modèles d’économie industrielle – double aléa moral, discrimination prix-qualité, concurrence à la Hotelling. Ensuite, j’ai développé un modèle de simulation de la demande d’énergie dans le parc de logements français (intitulé Res-IRF) qui intègre les principales barrières comportementales connues à la rénovation énergétique. Cet outil a permis de quantifier plus précisément les différents gisements d’économies d’énergie, en fonction d’hypothèses comportementales contrastées. Cette production s’est accompagnée de contributions méthodologiques sur l’évaluation de modèle – analyse de sensibilité globale et simulations rétrospectives – et la quantification des interactions entre politiques publiques. Enfin, j’ai conduit des évaluations plus spécifiques, notamment sur les certificats d’économies d’énergie, la taxe carbone et l’éco-prêt à taux zéro, en combinant simulation et étude d’impact économétrique. La combinaison de ces approches m’a permis de clarifier le mode d’action de chaque instrument en présence de multiples défaillances de marché, de quantifier les bénéfices sociaux nets associés et de préciser leur distribution entre différentes catégories de ménages.Mes travaux ont été soutenus par des financements du secteur public (777 000€) et privé (100 000€). Ces ressources m’ont permis de constituer une équipe qui compte actuellement un post-doctorant et deux doctorant(e)s, qui succèdent à quatre post-doctorant(e)s et trois ingénieurs de recherche. Ces efforts m’ont permis de contribuer à 17 publications dans des revues internationales à comité de lecture couvrant des champs disciplinaires variés et de recevoir deux prix scientifiques. Jusqu’alors conduites au prisme de l’atténuation du changement climatique en contexte occidental, mes recherches s’ouvrent progressivement à de nouveaux horizons. Je m’intéresse en premier lieu à l’adaptation du secteur du bâtiment au changement climatique, en étudiant notamment les déterminants d’adoption de la climatisation et ses rétroactions sur le climat. Grâce à des financements supplémentaires (à hauteur de 409 000€), j’applique ces recherches dans deux contextes distincts – le continent africain, en combinant analyse de données de e-commerce et études de terrain, et la France, à travers de nouveaux développements du modèle Res-IRF. De façon plus exploratoire, après avoir pointé de façon répétée dans mes travaux l’insuffisance des moyens déployés au regard des objectifs climatiques, je m’intéresse aux nouveaux leviers qui permettraient de pallier les faiblesses des formes traditionnelles d’intervention. J’étudie ainsi de nouvelles formes d’action collective à travers les assemblées citoyennes pour le climat et les contentieux climatiques. Je prévoie également de lancer de nouvelles recherches sur les déterminants de l’action individuelle, en étudiant le rôle que peuvent jouer l’éducation et la fiction pour rendre le problème du changement climatique plus saillant.

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