L’expérience du confinement des travailleurs sur site à l’intersection du travail et du hors-travail : Genre, conditions de travail et relations sociales

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2023

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Vincent Cardon et al., « L’expérience du confinement des travailleurs sur site à l’intersection du travail et du hors-travail : Genre, conditions de travail et relations sociales », Sociologie, ID : 10670/1.z83hce


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Comment les personnes qui ont continué à travailler sur site ont-elles vécu le premier confinement du printemps 2020 ? Une cartographie de cette population met au jour que, si certains n’ont pas connu de bouleversement majeur de leurs conditions de travail, d’autres ont diversement pâti des évolutions liées à cette période. Les premiers facteurs de variation envisagés sont donc internes au monde du travail. Mais l’hypothèse centrale de cet article est que les lignes de clivage, en termes d’expérience du confinement, se jouent plus encore dans l’articulation entre travail et hors-travail. Reprenant la typologie des liens sociaux proposée par Serge Paugam, nous montrons tout d’abord que certaines formes de dégradation des conditions de travail ont entraîné des répercussions sur les autres liens, amicaux ou familiaux par exemple, et, par ailleurs, que les liens hors travail ont pu compenser – ou non – certains types d’évolutions du travail. Le confinement a constitué un laboratoire social ayant mis en tension le maillage des liens sociaux et l’analyse de l’expérience du confinement gagne à explorer l’articulation des sphères sociales (travail, amis, famille, etc.) entre elles. Nous montrons, enfin, que les lignes de fracture, au sein de cette population, en matière de probabilité d’isolement social et d’expérience subjective négative de cette période, sont largement prédites par des variables sociodémographiques et sociologiques usuellement employées pour décrire les inégalités en régime de vie collective normale.

How did those who continued to work in-person experience the first lockdown? A detailed mapping of this population and of how its members experienced this period reveals that while some of them did not face any major upheaval in their working conditions, others were affected to varying degrees by the changes this period brought to their jobs. The central hypothesis of this article is that the dividing lines, in terms of how workers experienced lockdown, are to be found in the articulation between work and non-work. Building on the typology of social ties proposed by Serge Paugam, we show that certain forms of deterioration in working conditions had repercussions on other social ties. For those who managed to maintain a strong netting of social ties (with the family, friends, etc.), private life could compensate for adverse changes in working conditions. This first lockdown constituted a social laboratory that put existing configurations of social ties to the test. The analysis of Covid-19’s consequences at the individual level benefits from exploring the articulation of social spheres (work, friendships, family, etc.) and how social ties are weaved together. Finally, this paper shows that during the pandemic the dividing lines within this population, in terms of the probability of being socially isolated and having a negative subjective experience, are largely predicted by socio-demographic variables which are usually used to describe inequalities in normal collective life regime.

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