Les mots ont-ils un visage ? Signification, usage et physionomie chez Wittgenstein

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2021

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Raïd Layla, « Les mots ont-ils un visage ? Signification, usage et physionomie chez Wittgenstein », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.z9vmhi


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Résumé Fr

Mon article interroge la place de l'expérience vécue des mots dans l'usage du langage. En distinguant différentes manières d'être contextualiste après Wittgenstein, je souligne dans un premier temps les enjeux de la caractérisation de la signification comme usage, ainsi que les arguments, développés en particulier au début du Cahier bleu, contre l'idée que la signification serait une entité mentale. Dans un deuxième temps, je présente la manière dont Wittgenstein revient cependant, après cette critique, sur la question d'une vie psychologique du langage, en interrogeant la place de l'expérience vécue des mots dans l'usage du langage. J'explore plusieurs cas différents où nous décrivons de telles expériences, en posant la question suivante: l'expérience de la signification peut-elle être décrite en termes d'usage, ou bien est-elle, au contraire, insoluble dans l'usage ? Contre la seconde branche de l'alternative, je montre comment l'expérience vécue des mots exige en réalité un affinement du concept d'usage, de telle sorte que celui-ci récupère cette expérience comme une de ses dimensions. L'expérience des mots compte alors dans la communication, dans la mesure précise où elle est reprise par l'usage. Je distingue un usage esthétique, partageable, des mots, qui a la caractéristique particulière d'être non paraphrasable. Mes exemples principaux d'usage esthétique des mots concernent l'expérience vécue des noms propres, et sont développés à partir d'une lecture des Recherches philosophiques et des Remarques sur la philosophie de la psychologie de Wittgenstein. Je m'appuie également sur deux types différents de textes littéraires, d'un côté, la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, et, de l'autre, les fictions anthropologiques d'Ursula Leguin. Je distingue cet usage esthétique, dans une dernière partie, du cas spécifique des perceptions synesthésiques du langage.

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