Littérature de la résistance et résistance de la littérature : ou la rhétorique " indigénisante " face à ses tentations apologétiques (à partir du roman de Gary Jennings : Azteca, 1980)

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5 juin 2014

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Vassilaki Papanicolaou, « Littérature de la résistance et résistance de la littérature : ou la rhétorique " indigénisante " face à ses tentations apologétiques (à partir du roman de Gary Jennings : Azteca, 1980) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.zczb3x


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Résumé En Fr

Regarded during his lifetime as "the best among the practicing American historical novelists" by the New York Times, Gary Jennings (1928-1999) is most famous for the success of his best-seller Aztec (1980), the world-renowned reference in matters of fiction on the Aztecs. Initiating a "boom" of the Aztec novel at the beginning of the eighties, this superpanoramic novel is enrolled in the line of postmodernist historiographic metafictions that not only resist, but defy openly the fundaments of the official history, in their assumed function of critical counter-inspection of the past. Its structure reflects the underlying view of an epistemological superiority of fiction over historiography, of a virtual totalization of the Mesomamerican civilization's history. This particular context is enhanced by the concept of resistance, hinged on the narratorial authority of the figure of the indigenous rhetorician. This communication unveils the various textual avatars and mutations derived from the semiotic field of the resistance, an ideological theme that associates the apologetic scheme with standard stereotypes. Furthermore, it questions the ethical and structural limits of its fictitious evocation: on the one hand, upon his dialogic relationship with the agents of the resistance and the modern readership; on the other hand, in terms of the literarity of the novel, often straddling literature and paraliterature.

Considéré de son vivant comme " le meilleur praticien américain du roman historique " par le New York Times, Gary Jennings (1928-1999) doit essentiellement sa renommée au succès de son best-seller Azteca (1980), la référence mondiale en matière de fiction sur les Aztèques. À l'initiative d'un " boom " du roman aztèque au début des années 1980, ce roman superpanoramique s'inscrit dans la lignée des métafictions historiographiques post-modernistes, qui non seulement résistent, mais défient ouvertement les fondements de l'histoire officielle par leur fonction assumée de contre-visite critique du passé. Sa structure reflète le postulat de la supériorité épistémologique de la fiction sur l'historiographie, d'une totalisation virtuelle de l'histoire de la civilisation mésoaméricaine ; un contexte particulier dans lequel s'immisce le concept de la résistance, articulé sur l'autorité narratoriale de la figure du rhéteur indigène. Cette communication dévoile les différents avatars et mutations textuels issus du champ sémiotique de la résistance, thème idéologique qui associe étroitement le régime apologétique à des stéréotypes standards. Elle s'interroge en outre sur les limites éthiques et structurelles de son évocation fictive : d'une part, dans sa relation dialogique avec les actants de la résistance et le lectorat moderne ; et d'autre part, sur le plan de la littérarité du roman, souvent à cheval entre littérature et paralittérature

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