Mise en patrimoine et fabrication du commun : une socio-histoire de la catégorie de « patrimoine funéraire » à travers le cas du cimetière Saint-Pierre

Fiche du document

Date

septembre 2018

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Eleni Demetriou, « Mise en patrimoine et fabrication du commun : une socio-histoire de la catégorie de « patrimoine funéraire » à travers le cas du cimetière Saint-Pierre », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.znezmc


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Ce mémoire de recherche traite du phénomène de la mise en patrimoine du cimetière Saint-Pierre, situé dans la ville d'Aix-en-Provence. À partir du constat de la fabrication d'un nouveau type de patrimoine au sein de ce lieu, une approche socio-historique est adoptée visant à étudier ce phénomène sous l'angle de la constitution de la catégorie de « patrimoine funéraire ». À travers cette approche, la constitution de la catégorie apparaît comme une solution à deux situations qui étaient jugées problématiques avant la mobilisation de la catégorie en question par les acteurs de ce phénomène. L'unification de ces problèmes antérieurs en un nouveau problème fait du cimetière une institution culturelle municipale mettant en mémoire l'histoire. Ce fait émerge à travers la thématisation du phénomène dans la presse, qui constitue publiquement le cimetière en lieu de mémoire non seulement familiale, mais aussi locale et nationale. En analysant les situations concrètes ainsi qu'un certain nombre de documents cartographiques qui ont été créés par les acteurs de ce phénomène, la fonction apparente du cimetière comme lieu de mémoire est mise en question. Il s'agit, dans un premier temps, de reconstituer le processus d'apparition de cette catégorie, en analysant sa constitution à travers le prisme des modes d'évaluation mobilisés et construits au long de ce processus. À travers cette analyse, un mode d'évaluation paysager apparaît, justifiant un déplacement de la conception des monuments funéraires en tant que biens privés vers une conception en termes de biens publics introduisant une nouvelle fonction muséale du cimetière. En deuxième lieu, il s'agit d'analyser les imaginaires sociaux que ce processus met en évidence. Ceux-ci inscrivent l'actualité de la ville dans une continuité avec le passé commémoré à travers ce type de patrimoine. Cette opération contribue à l'inscription symbolique de la ville dans une version glorieuse de l'histoire de France, en légitimant les décisions portant sur son avenir.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en