2013
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Jérémy Arnaud et al., « Influence de la mesure du débit sur l’incertitude liée au calcul de flux de matières en suspension et de carbone organique particulaire. Application sur un cours d’eau alpin (l’Isère à Grenoble, France) », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.ztq6hm
L’estimation des flux particulaires (sédiment en suspension et substances associées telles que la matière organique ou les micropolluants) est un enjeu majeur dans les rivières de montagne. Une base de données haute fréquence (30 minutes) de débit, matières en suspension (MES) et carbone organique particulaire (POC) sur l’Isère à Grenoble a été utilisée pour le calcul des flux annuels et pendant des crues majeures sur 6 années de mesures (2006-2011). L’étude présente une méthode de calcul d’incertitude des flux basée sur des simulations Monte Carlo utilisant les erreurs sur les relations entre mesure en continu et mesure expérimentale (hauteur/ débit, MES/ Turbidité, MES/ POC). L’effet du débit sur le calcul d’incertitude est analysé pour différents scenarios d’erreur (0, 3, 10, 20 et 30 % et utilisation d’un débit moyen journalier). La méthode permet d’estimer des incertitudes inférieures à 10% pour les flux annuels de MES et POC quel que soit le scénario. En revanche, les incertitudes sont plus importantes pour les événements de crue (jusqu’à 30% avec l’utilisation d’un débit moyen journalier). Il ressort de l’étude que l’influence de l’erreur sur le débit est relativement moins importante que celle des erreurs déterminées sur les paramètres MES et POC. Il est également montré que le débit moyen journalier peut entrainer d’importantes incertitudes sur les calculs de flux notamment en période de crues, durant lesquelles une grande partie du flux de MES annuel de l’Isère peut avoir lieu. Il ressort de l’étude que la base de données haute fréquence reste la meilleure alternative pour une bonne estimation des flux.