1972
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Marianne Bastid-Bruguière, « La Chine après la révolution culturelle », Politique étrangère, ID : 10.3406/polit.1972.5873
A la fin d'octobre et au début de novembre 1971, j'ai voyagé pendant un mois en Chine. Mon dernier séjour, qui avait duré deux ans, s'était achevé en septembre 1966, alors que les gardes rouges affluaient à Pékin. Dans l'intervalle, la Révolution Culturelle s'était développée, avait été portée à un terme, au moins provisoire, lors du 9e congrès du Parti en avril 1969, et la réorganisation du pays avait été entreprise. En retournant cette fois-ci à Canton, Shanghaï, Pékin, Changsha et Shaoshan, et en découvrant la région des Jinggangshan et la célèbre brigade de Dazhai au Shanxi, j'ai tenté d'observer les transformations qui s'étaient opérées depuis cinq ans, essayé de comprendre comment fonctionnaient les nouvelles institutions et quelles étaient les orientations actuelles. En un temps si bref et sur un espace limité en comparaison de l'étendue de la Chine, mon enquête ne peut prétendre être complète ni bien approfondie. Ce sont sans doute des impressions subjectives plus que des conclusions scientifiques que je présenterai ici, regroupées sous deux chefs, le progrès dans les campagnes et les transformations urbaines, avant d'évoquer ce qui m'est apparu des directions nouvelles vers lesquelles s'orientait la Chine.