Le panneau de vitrail du Fils prodigue chassé d'une auberge de Bais (Ille-et-Vilaine) copié d'une gravure néerlandaise d'après Martin de Vos. Une nouvelle approche des rapports entre gravure et vitrail

Résumé En Fr

The golden age of stained glass in Brittany is generally fixed between 1620 and 1650. This period can correspond with the blooming of the engraving's school of Anvers which has been radiant on many countries, as far as Asia or South America. The impact of the netherlandish artistic expansion in Brittany has over all been considered about Low Brittany during the 15th and 16th centuries. But the High Brittany's important economic and commercial development as far back at the end of the 16th century explains then its regular relations with Low Countries and the likely importation of netherlandish engravings in the region and on the territory of Ille-et-Vilaine. This supposition is confirmed by the great similitude that exists between a stained glass window of Bais (Ille-et-Vilaine) dated from 1632, and two points depicting an épisode of the Prodigal Son's Parable after a Martin de Vos's drawing. That asks so once more the question of the utilization of prints as models by the artists in stained glass, and of the relations between engraving and stained glass.

L'âge d'or du vitrail en Bretagne est généralement défini entre 1520 et 1560. Cette période peut correspondre à l'essor de l'école de gravure anversoise qui a rayonné sur de nombreux pays, jusqu'en Asie ou en Amérique du Sud. L'impact de l'expression artistique néerlandaise en Bretagne a surtout été considérée en Basse-Bretagne, aux XVe et XVIe siècles. Mais l'important développement économique et commercial de la Haute-Bretagne dès la fin du XVIe siècle explique alors ses rapports réguliers avec les Pays-Bas, et l'importation probable de gravures néerlandaises en Haute-Bretagne et sur le territoire de l'Ille-et-Vllaine. La grande similitude existant entre un panneau du vitrail de Bais (Ille-et-Vilaine) daté de 1632, et deux estampes représentant un épisode de la Parabole du Fils Prodigue, d'après un dessin de Martin de Vos, confirme cette hypothèse. Le problème de l'utilisation de gravures comme modèles par les peintres-verriers, et des rapports entre gravure et vitrail est ainsi posé de nouveau.