2000
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Natacha Bonnet, « Les Pays de Lathan. Histoire d'une famille angevine implantée à Saint-Domingue au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, ID : 10.3406/abpo.2000.4082
Entre commerce colonial antillais et paysages ruraux de l'Ouest métropolitain, c'est l'histoire d'une famille angevine, bourgeoise et anoblie au XVIIIe siècle ; une famille ayant investi dans la culture de plantation - et tout particulièrement à la « Perle des Antilles », à savoir Saint-Domingue -, mais qui vivait aussi parallèlement en Anjou, au cœur de sa seigneurie baugeoise. Jouant sur les deux tableaux (à la colonie, l'argent de la canne à sucre ; en métropole, celui des fermages) la famille Pays de Lathan a fait de son double cadre de vie un réel atout pour parvenir à égaler l'aisance financière de la haute noblesse, alors qu'elle venait tout juste d'intégrer l'ordre nobiliaire en ce premier tiers du XVIIIe siècle. De plus, en alliant sa destinée avec celle de la vieille noblesse angevine, la dynastie Pays réussit parfaitement, d'une part, à consolider et à étendre géographiquement les limites d'un ensemble seigneurial déjà vaste, et d'autre part, à asseoir les bases de sa prééminence sociale et politique, au sein des sociétés angevine et domingoise. Toutefois, après l'âge d'or des décennies 1770-1780, la seigneurie de Lathan et les plantations de canne à sucre subirent de plein fouet la tourmente révolutionnaire. Ce ne furent alors que confiscations, dépossessions et quête d'indemnités.