Les enfants de la misère à l'hôpital. Les 5-25 ans à l'hôpital général de Blois de 1752 à 1812

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1991

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Marie-Claude Dinet-Lecomte, « Les enfants de la misère à l'hôpital. Les 5-25 ans à l'hôpital général de Blois de 1752 à 1812 », Annales de Démographie Historique, ID : 10.3406/adh.1991.1805


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Résumé En Fr

Although foundlings and abandoned infants have been the subject of numerous studies, the plight of older children (between 5 and 25 years of age) admitted to public hospitals is much less well known. For this reason an examination of 1018 cases from the city of Blois reveals more différences than similarities. Both groups of children came from underprivileged backgrounds, their health undermined by famine, sickness and the menace of death ; the mortality rate was 50 %, and few of the survivors were ever educated and apprenticed. But in our sample of older children, 98 % of them were legitimate ; many of them were orphans of seven or eight, inscribed on waiting lists and later reclaimed by their relations after a stay of several years. Research in the hospital archives not only yields a better understanding of these children of poverty, it makes possible a better définition of the much debated role of the public hospitals in the period before the French Révolution. If, in the long term, their effects were generally harmful, they nevertheless rendered indispensable services in times of crisis.

Alors que les enfants trouvés ou abandonnés en bas âge ont fait l'objet de nombreuses études, les jeunes de 5 à 25 ans admis et secourus temporairement par les hôpitaux généraux restent mal connus. C'est pourquoi, l'examen de 1 018 cas blésois permet de faire ressortir entre ces deux catégories de déshérités plus de différences (98 % de légitimes, beaucoup d'orphelins de 7-8 ans, souvent inscrits sur des listes d'attente, retirés par des proches au bout de quelques années...) que de points communs (issus de milieux défavorisés, frappés par la famine, la maladie et la mort, importante mortalité de 50 %, peu de survivants alphabétisés et mis en apprentissage). Au-delà d'une meilleure connaissance des enfants de la misère à partir des archives hospitalières, cette approche invite à redéfinir avec prudence le rôle controversé des hôpitaux avant la Révolution. S'ils peuvent se révéler nuisibles à long terme, ils rendent de grands services à court terme.

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