De la multitude de la Chine : perceptions européennes d'un Empire au siècle des Lumières

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2001

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Isabelle Attané et al., « De la multitude de la Chine : perceptions européennes d'un Empire au siècle des Lumières », Annales de Démographie Historique, ID : 10.3406/adh.2001.1983


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Résumé En Fr

Observers of the Enlightenment also demonstrated a keen interest in China. Indeed, before the emergence of a "Sinophobie" movement, the contrary, that is to say, "Sinophilia" prevailed in Europe during the first half of the 18th century. Population issues were those that preoccupied observers at the very time when Western scholars were debating over the predicted dépopulation of the world. Jesuit missionary archives focused on two population characteristics ; multitude and prosperity. Observers enumerated several factors favoring population expansion in China, such as the climate or traditions, as well as several obstacles, such as frequent and widespread diseases. The pertinence of these observations is sometimes questioned and has given rise to a genuine historiographical critique. Accounts by missionaries were joined by observations made by political mathematicians, such as the Prussian, Süssmilch, or the Dutchman, Struyck, who provided estimated figures that could either be compared and/or juxtaposed to data we now possess. This text provides a forum of expression for all these observers, and highlights the perceptions Europeans had of the Chinese during the Enlightenment period.

Observateurs et penseurs des Lumières manifestèrent un vif intérêt pour la Chine. Avant l'apparition progressive d'un mouvement de « sinophobie », la sinophilie prévalut en Europe dans la première moitié du XVIIIe siècle. Les questions de population, en particulier, préoccupèrent les observateurs au moment même où savants et lettrés occidentaux débattaient de l'éventuelle dépopulation du monde. Les récits laissés par les missionnaires jésuites soulignent deux caractéristiques de la population : multitude et prospérité. Les observateurs énumèrent un ensemble de facteurs favorables à la propagation en Chine, comme le climat ou les traditions, et un ensemble d'obstacles, comme la fréquence des fléaux. La valeur de ces observations est parfois remise en question, donnant lieu à une véritable critique historiographique. Aux missionnaires se joignent les arithméticiens politiques qui, à l'instar de prussien Siissmilch ou du hollansais Struyck, fournissent des estimations chiffrées que l'on peut avec fruit comparer entre elles ou avec les indications dont nous disposons à présent. Notre contribution vise avant tout à laisser parler les observateurs et à présenter les pièces d'un dossier inventoriant les perceptions que les Européens purent avoir de la population chinoise au Siècle des Lumières.

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