2001
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Jeff Horn, « « Qui nous protégera de la garde nationale ? » : le conflit ruralo-urbain dans le département de l'Aube », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.2001.2634
En 1790, la garde nationale devient la base de l'organisation politique populaire dans le département de l'Aube. Un groupe de « patriotes » qui s'est formé à Troyes pendant la révolution municipale de 1789, et qui contrôle les gardes nationales, ne parvient pas à l'emporter contre les élites traditionnelles de la région dans les scrutins départementaux. En novembre 1790, les dirigeants de l'administration centrale, voulant éviter une guerre civile entre l'armée royale et la garde nationale, laissent le pouvoir aux « patriotes » de la ville de Troyes et des environs qui ont formé les Clubs jacobins à cause de leur impuissance électorale. L'institution de la garde nationale permet ainsi aux « patriotes » de prendre aux élites traditionnelles un pouvoir qu'ils ne réussissaient pas à obtenir par la voie électorale.