Violences de guerre et transmission de la mémoire des conflits à travers l'exemple de la campagne de Calabre de 1806-1807

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2007

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Nicolas Cadet, « Violences de guerre et transmission de la mémoire des conflits à travers l'exemple de la campagne de Calabre de 1806-1807 », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.2007.3253


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Résumé En Fr

Nicolas Cadet, The Violence of War and the transmission of the Memory of Conflicts: the example of the Calabrian Campaign, 1806-1807. The invasion of the Kingdom of Naples by the Napoleonic army in 1806 provoked a major popular insurrection in the southern most provinces of the peninsula, notably in Calabria. For almost one year, the troops entrusted with repressing the uprising exhausted themselves chassing the elusive rebels who always manage to escape, and who with the aid of the British practiced a skillful strategy of harassment. For the French soldiers, the atmosphere of extreme violence in which the compaign developed added to its generally difficult and frustrating nature. Evolving in a universe imbued with religiosity, the Calabrians led a veritable crusade against the occupiers: the violence and multilations they inflicted on whose who fell into their hands elicited in return ferocious reprisals. A war of extreme violence, the Calabrian campaign emphasized the close ties uniting memory and modes of representation. The Calabrian insurrection of 1806 -1807 has for different reasons fallen into oblivion in France, Italy, and Great Britain; its memory is practically absent in the official memory as well as in the popular memory.

L'invasion du royaume de Naples par l'armée napoléonienne, en 1806, provoque une vaste insurrection populaire dans les provinces les plus méridionales de la péninsule, notamment en Calabre. Durant près d'un an, les troupes chargées de réprimer le soulèvement s'épuisent à traquer d'insaisissables rebelles qui ne cessent de se dérober à leurs coups, et, avec le soutien des Britanniques, pratiquent une habile stratégie de harcèlement. Pour les soldats français, l'atmosphère de violence extrême dans laquelle se déroule la campagne s'ajoute à son caractère fastidieux et frustrant. Évoluant dans un univers imprégné de religiosité, les Calabrais mènent une véritable croisade contre l'occupant : les sévices et les mutilations qu'ils infligent à ceux qui tombent entre leurs mains entraînent en retour de féroces représailles. Guerre de la violence extrême, la campagne de Calabre souligne le lien étroit qui unit mémoire et modes de représentation. L'insurrection calabraise de 1806-1807 est tombée pour des raisons différentes dans un oubli profond en France, en Italie et en Grande-Bretagne, son souvenir est pratiquement absent de la mémoire officielle comme de la mémoire populaire.

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