2000
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Roberto Ferro, « Santa Evita de Tomás Eloy Martinez. La referencia inasible », América. Cahiers du CRICCAL, ID : 10.3406/ameri.2000.1462
« Santa Evita de Tomas Eloy Martinez, l'insaisissable référentialité ». L'objectif est double. D'abord débusquer dans le texte de Tomas Eloy Martinez les glissements et les entrecroisements de l'histoire et de la fiction à travers un processus de construction d'une individualité ; appelons-la identité narrative. Qui vit l'histoire ? Qui raconte ? Santa Evita est un ensemble multlinéaire où s'affrontent deux dispositifs d'énonciation : ceux que concernent le récit, les opérations de représentation et la construction de l'intrigue. Ces marques du genre sont disposées en deux réseaux dont l'un répond au jeu entre l'original et sa copie (réfèrent et représenté) et un autre étrangle celle-ci et déconstruit l'apaisant équilibre de la duplication. Le deuxième objectif est une réflexion sur la place accordée à la fiction en tant que terme hors norme dans la hiérarchie du récit qui impose de violentes contraintes, mais dont les bornes deviennent ici imprécises. On peut aujourd'hui affirmer que le concept de fiction est un paradigme de somnambulisme théorique