L'ensilage groupé et les campagnes du premier Moyen Age dans le Toulousain : quelques réflexions à l'aune de deux fouilles récentes (L'oustalou à Préserville et Clos-Montplaisir à Vieille-Toulouse)

Résumé En Fr

This article presents the results of two recent excavations carried out near Toulouse. The sites of L’Oustalou at Préserville and Clos-Montplaisir at Vieille-Toulouse have in common they yielded several hundred cavities that were identified as storage pits. A closer examination shows that these areas of grouped ensilage, which share an undeniable family resemblance, are in fact the expression of a single polymorphic phenomenon, both in its topographic and chronological dimensions. The confrontation of the data acquired on each of these sites allows a series of questions and hypotheses on the place of these particular deposits in the Toulousain countrysides. To them are added some reflections on the various artefacts that were collected, especially on the ceramic which is still insufficiently known in the region. All these elements could be the point of departure of an extensive regional research on these areas of ensilage and, more globally, on the population of the Toulousain countrysides in the Middle Ages.

Cet article présente les résultats de deux fouilles récentes menées dans les environs de Toulouse (Haute-Garonne). Les sites de L’Oustalou à Préserville et de Clos-Montplaisir à Vieille-Toulouse ont en commun d’avoir livré plusieurs centaines de fosses interprétées comme des silos. À l’examen, il apparaît que ces aires d’ensilage groupé, qui partagent un indéniable air de famille, sont en réalité l’expression d’un phénomène polymorphe, tant dans ses dimensions topographiques que chronologiques. La confrontation des données acquises sur chacun des sites permet d’exposer une série de questionnements et de proposer des hypothèses sur la place de ces gisements particuliers dans le paysage du Toulousain. À cela s’ajoutent quelques réflexions sur les différents mobiliers recueillis, et notamment sur la céramique, qui demeure encore largement méconnue dans la région. Ces éléments se voudraient le point de départ d’une recherche régionale plus approfondie sur ces aires d’ensilage et, plus globalement, sur le peuplement des campagnes toulousaines du premier Moyen Âge