1998
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Jacques Gascou, « Remarques sur les undecimprimi », Antiquités africaines, ID : 10.3406/antaf.1998.1287
Les undecimprimi, connus dans une dizaine de localités africaines, font ici l'objet d'un réexamen à la suite de travaux récents qui leur ont été consacrés. On présente l'ensemble des inscriptions qui les mentionnent en les accompagnant d'un bref commentaire et l'on tente de définir la nature de cette fonction. Entre le règne d'Antonin et celui de Caracalla, les undecimprimi sont, selon les cas, assimilés aux flamines ou aux flamines perpetui, ou distincts des flamines, mais, dans ce cas, ils sont chargés d'un sacerdoce qui n'est pas sans relation avec le culte impérial et qu'ils exercent avant le flaminat. C'est une fonction particulière aux cités peregrines, sauf à Thignica où elle paraît exister à l'époque du municipe. La préhistoire (punique plutôt que libyque) de cette institution nous échappe entièrement. On peut seulement supposer que les undecimprimi, â l'origine chargés du culte de certaines divinités dans des localités puniques, ont, avec les progrès de la romanisation, associé le salut de l'empereur au culte des dieux ou des déesses qu'ils avaient la charge d'honorer.