2015
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Patrice Faure et al., « Les marges de la Numidie romaine à la lumière d’une nouvelle inscription des Monts des Ouled Naïl », Antiquités africaines, ID : 10.3406/antaf.2015.1574
Le point de départ de cet article est la publication d’une inscription provenant d’un site du versant oriental du chaînon qui limite à l’est le massif des Ouled Naïl (partie de l’Atlas saharien situé à l’ouest de l’Aurès). Le nouveau texte, seulement partiellement conservé, fut rédigé pour la sauvegarde (pro salute) d’un empereur au nom martelé – très probablement Élagabal – honoré avec sa famille (domus diuina eius). La lacune empêche de connaître avec certitude le ou les auteurs de l’inscription, mais une signature militaire est l’hypothèse la plus probable. La mise en contexte géographique et archéologique de ce document épigraphique permet de nouvelles interprétations sur la présence romaine dans la région. En effet, la position du lieu de découverte complète les données existantes qui témoignent d’une liaison directe entre le bassin oriental de l’oued Djedi et le bassin d’Aïn Errich sur l’axe El Gahra / Messaad. La publication de cette inscription offre également l’occasion de souligner les spécificités de l’occupation rurale dans un secteur de Numidie où les conditions environnementales sont plus proches de celles des massifs de l’ouest que de celles du piémont de l’Aurès. La relecture du dossier restitue un peuplement de sédentaires transhumant depuis le massif, soit vers le Hodna, soit dans la vallée moyenne de l’oued Djedi.