1991
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Elizabeth Childs-Johnson, « Jades of the Hongshan culture : the dragon and fertility cult worship », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.1991.1303
Des jades, sans équivalent jusqu'à présent, ont été mis au jour récemment sur des sites appartenant à la culture de Hongshan dans la partie la plus septentrionale de la Chine, à savoir la région est de la Mongolie intérieure, le nord-est du Hebei et le Liaoning. Ces jades sont datés entre ca. 4000 et 2000 av. J.-C, ce qui correspond à une phase importante de la préhistoire de la Chine, ayant contribué à la formation de sa civilisation. D'importants types de jades sont identifiés dans l'article et font l'objet d'une analyse stylistique et typologique : ce sont le « cochon-dragon » zhulong, la forme dite « de nuage à crochets », la forme dite «en sabot de cheval», «la chouette aux ailes déployées», pour reprendre leur désignation en chinois. Le style de ces jades est imagé et naturaliste, des qualités difficiles à obtenir avec un matériau aussi dur à travailler, et ce, dès une époque très reculée. La forme la plus chargée de sens, dite zhulong ou «cochon-dragon», paraît associée à l'image la plus ancienne du dragon mythique en même temps qu'à un culte de la fertilité. L'existence de ce culte est suggérée par les vestiges d'une vaste architecture consacrée à une déesse de la fertilité, par des fragments de figurines sculptées représentant des femmes enceintes et par des témoins de la période Shang ayant un caractère paléographique ou ayant valeur de comparaison.