2011
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Alain Arrault, « Les calendriers chinois : l’image du temps, le temps dans les images », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.2011.1750
Cet article tente de comprendre le rapport du calendrier annuel chinois à l’image, de ses origines, au IIIe siècle avant notre ère, jusqu’au début du XXe siècle. Sur cette très longue durée, nous rencontrons les différents supports de l’écriture chinoise (le bois puis le papier), le passage du manuscrit à l’imprimé, ainsi que les divers formats : le rouleau, les livrets, les estampes puis les posters. Si le calendrier relève d’un genre intermédiaire entre l’écrit et l’image, contrairement à ce que nous pouvons observer en Europe pour la période médiévale, l’illustration se situe le plus souvent dans ses marges (préface, couverture) lorsqu’il se présente dans un format « livre ». L’image lui confère en revanche une place de choix sur des feuilles isolées, avec toutefois des fonctions distinctes : élément cohérent et indispensable dans les estampes dites du Nouvel An, le calendrier sert surtout d’argument de vente dans les posters publicitaires, qui eux-mêmes jouent un rôle décoratif.