Les provinces de la nuit : quelques nocturnes de Kobayashi Kiyochika (1847-1915)

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2011

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François Lachaud, « Les provinces de la nuit : quelques nocturnes de Kobayashi Kiyochika (1847-1915) », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.2011.1760


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Résumé En Fr

This short essay examines a series of Tōkyō nightscapes composed during the Meiji era (1868-1912) by one of the modern masters in printmaking: Kobayashi Kiyochika. His predilection for night scenes originates in his attempt to express the singular discontent triggered by the brutal advent of modern times in Japan. Long considered a “popular” genre, Kiyochika brought ukiyo-e to new heights of social awareness, and transformed his prints into expressions of disillusion. A firsthand witness of the relentless transition from the Ancient Régime to a new society submitted to intense Westernization and to turbulences of great magnitude shaking its traditional values, Kiyochika’s “ conservative modernism” makes it possible – alongside the work of other artists who were subject to similar experiences – to reconsider visual representations of historical disquiet, and the implications of the melancholy of modern times.

L’objet de cet essai est une série de vues nocturnes de Tōkyō composées à l’ère Meiji (1868-1912) par l’un des maîtres modernes de l’estampe : Kobayashi Kiyochika. Sa prédilection pour les compositions situées dans la nuit va de pair avec un certain désenchantement singulier suscité par l’avènement des temps modernes au Japon. Genre « populaire », l’estampe parvint avec Kiyochika à un degré de lucidité sociale et d’expression de la désillusion jusqu’alors inconnu. Témoin du passage de l’Ancien régime à la nouvelle société en proie à une occidentalisation sans frein et à un bouleversement de forte magnitude de ses valeurs, le « modernisme conservateur » de Kiyochika permet, à l’instar d’autres artistes ayant fait une expérience similaire ailleurs, de reconsidérer l’expression plastique des troubles historiques et les implications de la mélancolie moderne.

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