1982
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Daniel Dufournier, « L'utilisation de l'eau de mer dans la préparation des pâtes céramiques calcaires, premières observations sur les conséquences d'un tel traitement », ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, ID : 10.3406/arsci.1982.1195
L'eau mer probablement utilisée sur nombreux littoraux pour la préparation des pâtes céramiques. Les potiers tunisiens (à Naseul ou à Djerba) qui ont observé son pouvoir décolorant sur les argiles qu'ils exploitent l'utilisent pour fabriquer certains types de vases. Le blanchissement qui résulte de l'utilisation de l'eau de mer se manifeste uniquement pour les argiles riches en calcium. Les expériences réalisées montrent que la présence conjuguée du carbonate de calcium présent dans l'argile et des chlorures contenus dans l'eau de mer est responsable de cette décoloration. Ce travail examine aussi l'influence de l'eau de mer sur la composition chimique des pâtes calcaires. Elle se traduit par une augmentation des proportions de sodium et de magnésium et par une diminution importante du pourcentage de potassium. L 'élimination partielle de ce dernier élément tirerait également son origine de la présence conjointe du calcium et du chlore. Il est en outre démontré que la quantité de potassium perdu est une fonction croissante des teneurs initiales en calcium et en chlore de la pâte et de sa température de cuisson. Ces données éclairent d'un jour nouveau certaines anomalies de composition qui étaient jusqu'à présent mal perçues ou mal interprétées. Elles remettent aussi en question les modes opératoires de l'analyse chimique de certains constituants. *