La transformation en métal de minerais de cuivre à base de sulfures : et pourquoi pas dès le Chalcolithique

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2001

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David Bourgarit et al., « La transformation en métal de minerais de cuivre à base de sulfures : et pourquoi pas dès le Chalcolithique », ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, ID : 10.3406/arsci.2001.1011


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Résumé En Fr

According to the most generally accepted view on the development of copper extractive metallurgy, the first exploited ore has been native copper, followed later on by oxide ores, whereas sulfide ores have not been smelted before Middle Bronze Age, that is half of the 2nd millennium BC in Western Europe. This view partly relies on the fact that sulfide ore processing is said to be more difficult than oxide ore one. Nevertheless, archaeological witnesses of sulfide-based ore exploitation during the 3rd millennium BC have been brought into light in South of France, at Cabrières (Hérault) and Al-Claus (Tarn-et-Garonne). This quite early use of sulfides has led us to undertake field as well as laboratory smelting experiments, in order to shed some light on a yet unknown metallurgy : the chalcolithic sulfide-based extractive metallurgy. After a brief overview of the archaeological remains ascertaining this early exploitation, this paper presents the first experimental results obtained. Field experiments show that copper-sulfide smelting at Cabrières had all the features of a chalcolithic metallurgy, and preliminary laboratory experiments seek the possibility of a single-step smelting process. On the whole this metallurgy turn out to rely on fairly simple processes, and this raises the following question : was sulfide smelting not far more common in chalcolithic times than usually thought ?

Dans le schéma d'évolution de la métallurgie d'extraction généralement admis, on considère que le cuivre natif a d'abord été utilisé, puis que les premières transformations ont concerné des minerais de cuivre oxydés (oxydes, hydroxycarbonates...). Et c'est seulement à partir de l'Age du Bronze Moyen, c'est-à-dire en Europe occidentale au milieu du H*"" millénaire avant notre ère, que du minerai de cuivre sulfuré aurait été exploité. Ce schéma repose sur des considérations technologiques, les minerais de cuivre sulfurés étant réputés bien plus difficiles à traiter que leurs homologues oxydés. Or les sites de Cabrières (Hérault) et d'Al Clans (Tarn-et-Garonne) témoignent de l'utilisation de minerais sulfurés dès le troisième millénaire. Donc non seulement ces sites livrent les plus anciennes traces d'activités liées à la transformation de minerais de cuivre connues en France, mais en plus ils concernent un type de minerai dont la maîtrise était jusqu'alors réservée à des périodes beaucoup plus récentes. Cette précocité de l'emploi de minerais de cuivre sulfurés, confirmée par l'analyse des objets métalliques chalcolithiques du Sud de la France, nous a conduits à entreprendre un ensemble d'études expérimentales. Il s'agit, par des à la fois sur le site archéologique même et en laboratoire, de tenter d'éclairer une métallurgie relativement mal connue. Les premiers résultats tendent à bousculer les schémas métallurgiques habituels : en nous amenant vers d'un procédé très simple en une unique étape, ils placeraient les modes opératoires chalcolithiques à rencontre des procédés complexes habituellement proposés pour ce type de minerais. Cette simplicité de mise en œuvre conduit alors inévitablement à la question suivante : l'utilisation de minerais de cuivre sulfurés au Chalcolithique ne serait-elle pas beaucoup plus répandue que ce qui est aujourd'hui admis ?

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