2004
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Philippe Colomban et al., « Identification des porcelaines «tendres» du 18e siècle par spectroscopie Raman : Saint-Cloud, Chantilly, Mennecy et Vincennes/Sèvres », ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, ID : 10.3406/arsci.2004.1070
Au 18ème siècle, de nombreuses manufactures tentèrent de produire de la porcelaine à l'imitation des pièces importées de Chine ou du Japon, mais sans kaolin, explorant différentes solutions techniques pour obtenir l'aspect désiré. La microstructure de ces objets conserve la trace de ces choix techniques : compositions des matières premières de la pâte, procédure de cuisson, composition et structure des émaux... Les méthodes usuelles d'analyse céramique des microstructures identifient en partie ces technologies mais elles sont destructives. Les développements récents de la (micro/macro)spectroscopie Raman permettent de déterminer à distance, sans contact avec la pièce, les phases cristallines et amorphes constituant la pâte, l'émail (ou couverte) y compris les pigments colorant les émaux. L'analyse quantitative du spectre des émaux permet de les classifier selon leur température de mise en œuvre et leur composition. Dans ce travail nous nous intéressons aux productions des principales manufactures : Saint-Cloud (~1700-1766), Chantilly (1725-1800), Mennecy (1737-1773) et Vincennes (1740-1753) / Sèvres (1754-1801). Nous montrons que les différentes productions peuvent être discernées en combinant les analyses Raman des pâtes et des émaux et que pour une même manufacture l'évolution de sa technologie peut être suivie.