Dalla lontananza all'esilio nella lirica italiana del XIII secolo

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2013

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Résumé It Fr

L'intervento propone un affondo sul tema dell'allontanamento nella poesia italiana delle origini, dai Siciliani alla prima generazione di poeti fiorentini avanti lo Stilnovo. La lontananza d'amore, tema cardine della lirica cortese romanza, entro il quale il poeta esprime gli effetti psicologici dell'allontanamento dall'amata, costituisce il veicolo (metrico, metaforico e lessicale) attraverso il quale la prima generazione toscana può dire in ambito lirico l'allontanamento politico del cittadino dalla propria città. Tale nesso tra erotica e politica appare flagrante per i poeti fiorentini a cavallo di Montaperti : qui l'allontanamento si fa più esplicitamente politico, attraverso il gioco sull'intercambiabilità dell'oggetto d'amore, la donna e la città, da cui l'io poetico è allontanato. Il bando politico realmente vissuto permette quindi, con buon margine di verosimiglianza, tale risemantizzazione del topos cortese della lontananza d'amore, che già presso i Siciliani aveva osservato delle forme di realizzazione testuale del motivo non certo politiche, quanto meno realistiche. La lettura siciliana del modello trobadorico costituisce l'archetipo della realizzazione fiorentina della lontananza dalla donna-città : una realizzazione che si caratterizza a livello metaforico sempre come reversibile, temporanea, così come tale si caratterizza ancora, a livello storico (e non lo sarà per Dante), la condizione dei cittadini banditi entro la fine del XIII secolo.

Cette contribution porte sur le thème de l'éloignement dans la poésie italienne des origines, depuis les Siciliens jusqu'aux poètes florentins précédant le Stilnovo. L'amour de loin, le thème par lequel la poésie courtoise exprime les effets psychologiques de l'éloignement de la femme aimée, fournit à la première génération de poètes toscans les moyens (métriques, métaphoriques et lexicaux) de dire l'éloignement politique subi par le citoyen banni de sa propre ville. Le rapport entre èros et politique s'impose chez les poètes florentins de l'époque de Montaperti : grâce au jeu sur l'interchangeabilité des objets de l'amour -la femme et la ville -dont le "je" poétique est éloigné, ce thème se fait alors plus explicitement politique. C'est sans doute l'expérience vécue du bannissement qui rend possible cette resémantisation du topos courtois de l'amour de loin, qui s'était déjà prêté, chez les Siciliens, à l'évocation de situations, certes pas politiques, mais cependant "réalistes". La réécriture sicilienne du modèle provençal constitue l'archétype de l'expression florentine de l'éloignement de la femme-ville. Un éloignement qui est toujours métaphoriquement réversible, temporaire : comme l'était de fait (mais ne le sera plus pour Dante) la condition des citoyens bannis jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

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