Quelques aspects de l'élevage traditionnel en France : bergers et troupeaux communs

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1969

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Jean-Brunhes-Delamarre, « Quelques aspects de l'élevage traditionnel en France : bergers et troupeaux communs », Bulletin de l'Association de Géographes Français, ID : 10.3406/bagf.1969.5898


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Résumé En Fr

. The two communes of Normée en Champagne (Marne) and Saint-Véran en Queyras (High Alps), altough they have very different geographical contexts, have a common characteristic. That is the common grazing of Sheep, However, the terms of employment and the status of the « common shepherd » are not the same in both places. In Normée the sheep owners share the cost of paying a shepherd, on a pro rata basis, depending on the number of sheep they have in the common flock. In Saint-Véran, where the « local assembly », the « syndics », and the « procurators » still have an influence on the community, the « common shepherd » is, on a day to day basis, one of the sheep owners, who looksafter the sheep in turns, whichaare drawn by lot. The fact that a common flock exists presupposes that a number of obligations are entailed which the farmers put up with for the profits (the right of common-land, the use of common-land, etc.). In Normée people are free from those « customs », the common flock ceased to exist en 1965. In Saint-Véran the common flock is rapidly becoming smaller. These traditional small-scale methods of breeding are no longer compatible with market and consumer demands, which require more and more lamb instead of mutton (the opposite of whast is hippening in North Africa, for example). Moreover sheep breeding in France has been transformed in recent years. There are now fertile and fast developing breeds which are up to standard. Out of 9 1/2 million sheep, there aire now 6.2 million ewes and 1.3 million ewe-lambs. Some sheep farmers have grouped together to rationalise their production, but the forms and methods are greatly changed. Many of them have already made their mark, in an original way, throughout the countryside.

. Deux communes, Normée-en-Champagne (Marne) et Saint-Véran-en-Queyras ( Hautes- Alpes ), dans des contextes géographiques très différents, présentent un trait comparable : la garde en commun du troupeau d'ovins. Mais les modalités de désignation du « berger commun » ne sont pas les mêmes ici et là. A Normée, les propriétaires d'ovins se partagent tes frais du berger, salarié, au prorata du nombre de bêtes qu'ils confient au troupeau commun. A Saint-Véran, où l'« assemblée des habitants », les « syndics » et les « procureurs » jouent encore un rôle dans la communauté, le « berger commun » est chaque jour un des propriétaires d'ovins, dont le tour de garde est fixé par tirage &u sort. La présence d'un troupeau commun suppose un certain nombre de servitudes que supportent et dont profitent aussi les exploitants (droits de vaine pâture, utilisation des communaux, etc.). A Normée on s'est libéré de ces « usages », le troupeau commun a disparu en 1965. A Saint-Véran, le troupeau commun est en forte diminution. Ces formes traditionnelles et « artisanales » de l'élevage ne sont plus compatibles avec les exigences du marché et des consommateurs qui réclament de plus en plus de la viande d'agneaux au détriment de celle du mouton proprement dit (à l'inverse de ce qui se passe en Afrique du Nord par exemple). Aussi l'élevage et le cheptel ovins français ont-ils opéré une véritable reconversion au cours de ces dernières années, grâce à la création de races ovines, fécondes, précoces, bien conformées : sur 9 millions et demi d'ovins on compte maintenant 6.200.000 brebis et 1.300.000 agnelles d'un an. Certains éleveurs se groupent, afin de rationaliser leur production mais les formes et les méthodes de leur « élevage en commun » sont profondément modifiées par rapport à celles du passé ; et plusieurs d'entre elles s'inscrivent déjà d'une manière originale dans le paysage. coces, bien conformées : sur 9 millions et demi d'ovins on compte maintenant 6.200.000 brebis et 1.300.000 agnelles d'un an. Certains éleveurs se groupent, afin de rationaliser leur production mais les formes et les méthodes de leur « élevage en commun » sont profondément modifiées par rapport à celles du passé ; et plusieurs d'entre elles s'inscrivent déjà d'une manière originale dans le paysage.

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