À l'Ouest du nouveau. La ruée vers les terres «vierges » périphériques en Ethiopie (Something new in the West. Land rush to «vacant » peripheral regions in Ethiopia)

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2012

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Alain Gascon, « À l'Ouest du nouveau. La ruée vers les terres «vierges » périphériques en Ethiopie (Something new in the West. Land rush to «vacant » peripheral regions in Ethiopia) », Bulletin de l'Association de Géographes Français, ID : 10.3406/bagf.2012.8284


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Résumé En Fr

Large firms, often from Asia, rush to the southern hemisphere, mainly in Africa, in order to obtain huge land concessions. Population growth and industry demand have sustained a continuous rise in the prices of agricultural products. Astonishingly enough the Ethiopian government has selected between 3 and 4 million ha (1/7 to 1/5 of cultivated land) in fact in the "empty" western regions to launch huge farms. Mechanized monoculture production will be targeted at exportation. But, from 7% to 11% of 87.1 million Ethiopians have usually had to rely upon food aid. Would it not be more judicious to invest in subsistence agriculture ? Thousands of displaced agro-pastoralists in the lowlands could hardly be employed in these farms where few technicians can maintain 1,000 ha. The authorities run the risk of destabilizing the often-troubled Gambélla region and then a neighbour of South Sudan.

De grandes entreprises, souvent asiatiques, se ruent vers les Suds, surtout en Afrique, afin d'y tailler d'énormes concessions foncières. La hausse continue des cours des produits agricoles est soutenue par la croissance démographique et par la demande de l'industrie. Avec surprise, on note que le gouvernement éthiopien se propose de céder entre 3 et 4 millions d'ha (1/7 à 1/5 de la SAU), il est vrai dans les régions «vides » de l'Ouest, afin d'y lancer d'énormes exploitations en monoculture mécanisée, destinée à l'exportation. Or, de 7 % à 11 % des 87,1 millions d'Éthiopiens dépendent régulièrement de l'aide alimentaire. Ne serait-il pas plus judicieux d'investir dans les productions vivrières ? On doute que les milliers d' agro-éleveurs des basses terres déplacés trouvent à s'employer dans ces fermes où quelques techniciens entretiennent 1 000 ha. Les autorités prennent le risque de déstabiliser la région de Gambélla maintes fois troublée et voisine du Sud-Soudan.

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