Carving at the Capital: A stone workshop at Hariharālaya, Angkor

Résumé En Fr

Between the 9th and 15th centuries CE the builders and artisans of Angkor and its territories furnished their landscapes with thousands of temples and tens of thousands of sacred sculptures, yet the operational behaviour of these craft specialists is little known. This article presents the results of excavations and materials analysis from a centre of sandstone production for the classic period Angkorian city of Hariharālaya and appraises the procurement of raw materials, manufacturing methods, and sites of production for the makers of temples and sculptures. A production site associated with the temple of Bakong was identified by surface remains of sandstone debitage and unfinished sculptures. Excavation revealed a 9th-century building associated with large-scale sandstone waste deposits and another phase of sculpture production in the 12th and 13th centuries. A study of sandstone characterisation was applied to in situ production waste, unfinished sculptures from the workshop, and on completed works. Comparison of samples from the workshop and associated temples with sculptures from Cambodian and international collections suggest the site was likely used as a dump for construction of nearby temples and later to produce images of the gods destined for veneration. Moreover, the workshop was part of a network of craft specialists who sourced many thousands of tons of specific sandstone across the Angkorian landscape.

Entre le IXe et le XVe siècle, les constructeurs et les artisans d’Angkor et de ses territoires ont peuplé leurs paysages de milliers de temples et des dizaines de milliers de sculptures sacrées. On ne sait pourtant que peu de choses des modes opératoires de ces spécialistes. Cet article présente les résultats de fouilles archéologiques et d’analyses de matériaux dans un site d’extraction de grès pour la ville de Hariharālaya, pendant la période angkorienne classique. Il étudie l’obtention de matériaux bruts, les méthodes de manufacture, et les sites de production des créateurs de temples et de sculptures. Un site de production associé au temple de Bakong a été identifié grâce à des restes de débitage de grès et des statues inachevées. Les fouilles ont révélé un bâtiment du IXe siècle associé à des dépôts importants de déchets de grès et une deuxième phase de production de statues, datée des XIIe et XIIIe siècles. L’étude des caractéristiques des grès a été effectuée sur les déchets de production in situ, sur les statues inachevées, et sur les œuvres achevées. La comparaison des échantillons provenant de l’atelier et des temples qui lui sont associés, avec les matériaux des statues des collections cambodgiennes et internationales suggère que l’atelier a d’abord été utilisé comme décharge de matériaux de construction des temples voisins, et dans un deuxième temps pour la production des images qui y sont vénérées. Cet atelier faisait en outre partie d’un réseau d’artisans spécialisés qui ont distribué des milliers de tonnes de grès sur l’ensemble du paysage angkorien.