2019
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Liying Kuo, « The Da fangdeng tuoluoni jing (Vaipulya-dhāraṇī-sūtra) and Dunhuang Evidence », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, ID : 10.3406/befeo.2019.6300
Le Da fangdeng tuoluoni jing est le plus ancien sūtra de dhāraṇī chinois. Son édition dans le Canon Taishō n’inclut pas les copies de ce sūtra retrouvées à Dunhuang. Or celles-ci sont bien plus anciennes que le texte édité dans le Taishō. Les indications que nous possédons sur la date du texte sont ici l’objet d’un nouvel examen avant que les dix-neuf copies manuscrites de Dunhuang connues à ce jour soient présentées en détail. Ces copies conservent des fragments plus ou moins longs du sūtra et donnent, sur des points précis, un texte qui pourrait être le texte originel. Il s’agit de copies officielles et leurs variantes ne sont pas propres à Dunhuang : on les retrouve bien loin de là, sur une sculpture, dans le Shanxi méridional. On trouvera dans cet article richement illustré des indications sur les rituels prescrits dans le Da fangdeng tuoluoni jing, à savoir les douze rois des rêves que le pratiquant doit visualiser avant de commencer le rite, les visions qu’il doit recevoir au cours de celui-ci et le code moral tout à fait spécifique au Da fangdeng tuoluoni jing qu’il devra respecter en tant qu’aspirant à devenir un bodhisattva. Deux des manuscrits conservent aussi un texte, par ailleurs inconnu, pour le rite de pravāraṇa marquant la fin de la retraite saisonnière ; ce texte était probablement utilisé pour des ordinations de laïcs. Dans sa conclusion et dans l’appendice qui suit celle-ci, l’auteure présente l’hypothèse selon laquelle le Da fangdeng tuoluoni jing constitue un apocryphe chinois rédigé avant 433 à Guzang, la capitale du roi de Hexi.