1998
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Aurore Schmitt, « Approche de la variabilité du calcanéus néandertalien. Comparaison avec l'Homme moderne », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1998.2518
. — La morphologie globale du calcanéus néandertalien est conforme au prérogative de la marche bipède plantigrade. Cependant, une approche de la variabilité de ses caractères morphométriques par rapport à ceux des Homo sapiens sapiens nous a permis de mettre en évidence certaines particularités. Comme matériel de comparaison, nous avons considéré d'une part, les calcanéus de certains Hommes anatomiquement moderne du Proche Orient et du Paléolithique supérieur d'Europe, puis nous avons mené une étude morphométrique sur un échantillon plus récent provenant d'une sépulture collective de France du Néolithique final. Nous avons également effectué des analyses statistiques à partir de données publiées à partir d'une collection ostéologique de Cuba et d'une collection archéohque ď Anatolie. L'analyse des mesures et des zones d'insertion musculaire et ligamentaire montrent que le calcanéus néandertalien est robuste, comme les autres os du pied. Toutefois, certains calcanéus modernes du Paléolithique Moyen et Supérieur présentent des signes de robustesse comparables. En revanche, nous avons noté chez les individus néandertaliens, une tendance a Г elongation du corps du calcanéus. Il est, cependant, difficile d'affirmer que cette elongation du corps du calcanéus est une apomorphie néandertahenne. Cette partie du calcanéus est le bras de levier du triceps sural. La signification de Г elongation du corps du calcanéus doit s'envisager avec tout le squelette. La morphologie des surfaces articulaires (élargissement des facettes articulaires antéro-interne) dénotent une réponse à des contraintes mécaniques élevées, dont l'origine peut être la massivité des Néandertaliens et/ou des efforts physiques importants.