1998
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Vincent H. Stefan et al., « La Quina 9 and Neandertal mandibular variability », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ID : 10.3406/bmsap.1998.2519
. — Une reprise en considération de l'hémimandibule de La Quina 9, décrite initialement par Martin en 1926, met en évidence 1) une série de caractères discrets du corps et de la branche montante qui rappelle, du point de vue morphologique, celui des premiers hommes modernes, 2) une angulation symphysaire et une morphologie antérieure intermédiaire entre les Néandertaliens et les premiers hommes modernes, 3) des dimensions mandibulaires et dentaires bien dans la variation des autres échantillons du Pleistocene tardif, mais 4) les proportions morpho-métriques mandibulaire et dentaire qui la rapprochent des hommes archaïques tardifs et surtout des Néandertaliens de la fin du Pleistocene européen. Il est peu probable que La Quina 9 soit un des premiers hommes modernes du Paléolithique moyen européen étant donné sa position stratigraphique et son association avec des autres restes Néandertaliens à La Quina. Par conséquent, les résultats de ce travail montrent que les caractères discrets de la mandibule et, d'une certaine façon, la morphologie symphysaire sont des caractères peu discriminants pour les individus de la fin du Pleistocene du Nord-Ouest de l'Ancien Monde. Mais, il est possible que des tendances évolutives de ces caractères à travers le temps soient intéressants. En revanche, les changements de la morphologie faciale de ces groupes humains sont plus nettement exprimés à travers les proportions mandibulaires et dentaires.