L'espace cultuel et funéraire du premier Age du Fer de Vestric en Languedoc oriental (Vestric-et-Candiac, Gard)

Résumé En Fr

In 1996 a preventive archaeological project allowed the excavation, at least in part, of a whole cult and tombs complex dating from the 8th or 7th century ВС, at Vestric, Gard, in the Vistre plain. This site, whose use was apparently very limited in time, associates a discontinuous oval enclosure, three deposits of vases, two adult inhumation graves, a heated stone pit, and, perhaps, two round concentric ditches. Well known in the northern regions of France, and beyond, this type of site was previously unknown in the Mediterranean south, where in fact the plains have not really been investigated. These discoveries show funeral rites of which no similar traces are found in the contemporary tumulus cemeteries in Languedoc. Is this a graveyard annex, destined for some funeral rite ? Or, on the contrary, is it a site devoted to religious ceremonies, including the graves of at least two special individuals. Whatever the case, this site differs greatly from the "sanctuaries" established in this region from the 6th century ВС onwards, which use cut stone and human representations carved in this material, and seem to exalt some exceptional deceased person.

RESUME En 1996, une opération d'archéologie préventive permit la fouille, au moins partielle, d'un ensemble cultuel et funéraire datant des Vllle-Vlle s. av. J.-C, à Vestric, Gard, dans la plaine du Vistre. Ce complexe, au fonctionnement semble-t-il très limité dans le temps, associe un enclos ovalaire discontinu, trois dépôts de vases, deux sépultures d'adultes à inhumation, une fosse à galets chauffés et, peut-être, deux fossés circulaires concentriques. Bien attesté dans des contrées de la moitié septentrionale de la France, et au-delà, ce type d'installation était encore inconnu dans le Midi méditerranéen, où les recherches ont cependant jusqu'ici peu concerné les plaines. Ces découvertes témoignent de pratiques funéraires dont les nécropoles tu m и lai res des Garrigues languedociennes, contemporaines, ne livrent pas de traces comparables. S'agit-il des dépendances d'un cimetière, destinées à un rituel funéraire, les deux défunts enterrés là n'étant accompagnés d'aucune marque d'une quelconque spécialisation sociale, si on compare leur dépôt aux nombreuses autres tombes de même époque connues en Languedoc oriental ? Ou bien, à l'inverse, est-ce un lieu consacré à une ou des cérémonies religieuses, qui comprendrait la sépulture d'au moins deux morts particuliers ? En tous cas, cet ensemble diffère fortement des "sanctuaires" mis en place dans la région à partir du VIe s. av. J.-C, qui font appel à la pierre taillée et à la représentation humaine sculptée dans ce matériau, et paraissent exalter un défunt hors du commun.