2006
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Jean Leclerc et al., « L'évolution de la pratique funéraire dans la sépulture collective néolithique de La Chaussée-Tirancourt (Somme) », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.2006.13397
Pendant plus d’un millénaire, durant tout le Néolithique récent et final régional, l’allée sépulcrale mégalithique de La Chaussée-Tirancourt a été utilisée comme sépulture collective. Néanmoins, on y a mis en oeuvre successivement deux pratiques funéraires différentes, distinguées par leur mode d’utilisation de l’espace. Pendant la première période, les corps sont allongés dans le sens du monument, déposés dans un espace sépulcral central clairement délimité autour duquel s’organisent divers espaces funéraires spécialisés. Au cours de cette première période, les inhumations ont été un temps interrompues par le dépôt d’une couche ossuaire et d’une importante couche de sédiment, puis elles reprennent en suivant le même modèle. C’est seulement au cours d’une deuxième période que se met en place le système de fonctionnement par "cases ”. Toute la structuration ancienne disparaît et le caveau devient un simple contenant pour y installer des cellules d’inhumations fonctionnant de façon indépendante, séparées par un ossuaire alimenté par leur trop-plein. Les cases sont fermées individuellement, puis elles font l’objet d’une fermeture par une couche générale de sédiment, avant la condamnation définitive du site.