Le site funéraire du Bronze final de Void-Vacon « le Vé » (Meuse, Lorraine)

Résumé En Fr

The rescue excavation conducted in 2003 at the locality of Vé (Void-Vacon, Meuse – Lorraine) unearthed a funerary site dated to the beginning of the Late Bronze Age. The funerary site was composed of a kidney-shaped enclosure of 340 m2 and two circular pits of about one metre in diameter. One of the pits contained a human skeleton. The study of this grave revealed that the deceased was buried in a sitting or crouching position, presumably in a “ box” made of perishable material. The grave contained a ceramic vessel, a pin and a bronze spiral. An early reopening of this grave and the removal of some of the bones reveal funerary rites which may be connected to the practice of secondary burial. The second pit was similar to the first, but did not contain any human remains. These pits were situated some metres to the north of a fenced enclosure. The latter was probably surrounded by an embankment and access was through a narrow covered passage. At present this type of funerary site does not have any equivalent in the Lorraine region, but seems to resemble certain sites in the eastern part of the Paris Basin.

La fouille préventive menée en 2003 au lieu-dit le Vé à Void-Vacon (Meuse, Lorraine) a permis de mettre au jour un ensemble funéraire du début de l’Âge du bronze final constitué par un enclos ovale de 340 m2 et deux fosses circulaires de un mètre de diamètre dont l’une renfermait un corps. L’étude de cette tombe a révélé que le défunt était inhumé assis ou accroupi, dans un caveau en matière périssable. La tombe contenait un vase, une épingle et une spirale en bronze. La réouverture ancienne de cette sépulture et le prélèvement d’ossements révèlent des gestes funéraires pouvant être liés à la pratique des secondes funérailles. La deuxième fosse était semblable à la première, mais ne renfermait pas de corps. Ces fosses se trouvaient à quelques mètres au nord d’un enclos palissadé. Ce dernier était probablement doublé d’un talus. L’accès s’y faisait par un étroit passage couvert. Cet ensemble funéraire ne trouve pas de comparaison actuellement en Lorraine, mais semble être à rapprocher de certains sites de l’est du Bassin parisien.