1978
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Christian Chopin, « Les paragenèses réduites ou oxydées de concentrations manganésifères des «schistes lustrés» de Haute-Maurienne (Alpes françaises) », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1978.7222
Un banc de quartzite phengitique intercalé dans les calcschistes qui surmontent la serpentinite de Bonneval-sur-Arc (Savoie), contient des concentrations manganésifères présentant trois types d'associations : — Rhodochrosite - pyroxmangite - rhodonite - tirodite - spessartine - téphroïte - sonolite - alleghanyite - friedelite. — Kutnahorite - alleghanyite - sonolite - galaxite - jacobsite - Mn-thuringite. Apatite, pyrophanite, siegenite, pentlandite, millerite, chalcocite, bornite y sont accessoires ; néotocite, kellyite (?) et digenite tardives. — Quartz - piémontite - ardennite - spessartine - braunite - hématite - phyllites - richtérite. La juxtaposition de ces associations carbonatées et oxydées est rapportée à une différence originelle de la sédimentation ; la conservation de ces variations lors du métamorphisme implique une très faible mobilité de l'oxygène qui est démontrée dans l'ensemble de la série encaissante. Les pyroxmangites en équilibre avec la rhodonite sont exceptionnellement calciques. On montre que la composition des humites manganésifères est stœchiométrique et que la substitution Mn(OH, F)2 ⇄ TiO2 y est opérante ; que la substitution maximale de l'aluminium dans les piémontites est non pas fonction des conditions physiques mais essentiellement des paramètres chimiques. On tente de délimiter le solvus galaxite-jacobsite. On montre aussi que la teneur notable des phyllosilicates en Ni et Co et le caractère apparemment magnésien des associations oxydées sont de simples conséquences de la forte fugacité d'oxygène. Ces concentrations constituent un équivalent de celles décrites dans le Piémont (Saint-Marcel...). Après discussion de leur contexte et du chimisme de leur encaissant, on envisage leur origine «océanique » possible.