2014
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Benoît Céroux, « Paternité au quotidien et résidence alternée », Revue des politiques sociales et familiales, ID : 10.3406/caf.2014.3003
Les débats sur la résidence alternée de l’enfant après une séparation conjugale sont anciens, et ne se sont pas clos après son inscription dans la loi en 2002. Depuis, plusieurs propositions de loi ont d’ailleurs été présentées à l’Assemblée nationale, jusqu’à celle d’avril 2014 relative à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant. Cette proposition supprime le droit de visite et d’hébergement et la résidence principale pour fixer la résidence de l’enfant au domicile de chacun des parents, sans qu’il s’agisse pour autant nécessairement d’une résidence alternée. L’évolution législative envisagée et les positionnements à son égard reposent la question de l’organisation des relations familiales lorsque la famille ne vit plus sous le même toit et, finalement, de ce qu’est la famille. Cet article rappelle comment le partage de la vie quotidienne est apparu comme un élément fondamental pour l’exercice de la (co)parentalité après une séparation conjugale. Il explore ensuite comment envisager une paternité au quotidien sans référence (exclusive) au partage de la résidence quotidienne avec l’enfant (fût-ce à mi-temps comme dans le cas de la résidence alternée).