Le bien-être des enfants face à la pauvreté et à l’instabilité familiales au Royaume-Uni. La cohorte UK millennium

Résumé En Fr

This paper explores the role of parenting practices in promoting the well-being of children growing up in conditions of socioeconomic deprivation and family instability. Using data collected for the UK Millennium Cohort Study, a multi-dimensional approach is adopted in conceptualising family adversity and children’s well-being. The effect of income poverty on children’s cognitive, social and emotional adjustment is assessed, considering several related adverse factors, such as family demographics, family instability, housing, and area deprivation, to evaluate their independent and combined risk effect. The findings suggest that persistent and intermittent poverty are significantly associated with poorer academic attainment and socioemotional behaviour adjustment of young children. Family structure and instability show an independent risk effect, especially regarding social behaviour adjustment. Generally, the combined effect of socio-economic and family-related risk factors on children’s adjustment is stronger than individual effects. Parenting practices do not completely mediate the impact of family adversity on children’s adjustment across domains but show independent and beneficial effects – in particular regarding the quality of the parent-child relationship. Adopting a multi-dimensional approach facilitates a better understanding of independent and cumulative risk effects and enables the unpacking of differential effects of parenting practices.

Cet article explore le rôle des pratiques parentales dans la promotion du bien-être des enfants vivant dans des conditions de pauvreté et d’instabilité familiales. À partir des données de la cohorte UK Millennium, la pauvreté familiale et le bien-être de l’enfant sont pensés selon une approche multidimensionnelle. L’effet de la pauvreté monétaire sur l’adaptation cognitive, sociale et émotionnelle est étudié à la lumière de plusieurs facteurs socioéconomiques et sociodémographiques afin d’évaluer les effets des risques indépendants et combinés. Les résultats suggèrent que la pauvreté persistante et intermittente est associée de manière significative à de faibles niveaux de scolarité et d’adaptation socio-émotionnelle chez les jeunes enfants. Si la structure familiale et l’instabilité montrent des effets de risques indépendants, leurs effets combinés se révèlent être plus forts que leur effet individuel. Enfin, la qualité de la relation parent-enfant démontre des effets indépendants et bénéfiques sur le développement des enfants. Cette approche multidimensionnelle facilite la compréhension des effets indépendants et cumulés des risques et permet de mieux cerner les effets différentiels des pratiques parentales.