La femme ombilicale. Quelques réflexions sur la Femme araignée à partir de l'image de couverture

Metadatas

Date

1982

Discipline
type
Language
Identifier
Collection

Persée

Organization

MESR

License

Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Cite this document

Michèle Ramond, « La femme ombilicale. Quelques réflexions sur la Femme araignée à partir de l'image de couverture », Cahiers de Fontenay (documents), ID : 10.3406/cafon.1982.1241


Metrics


Share / Export

Abstract Fr Es

La fascinante femme-1910 de la couverture se livre à l'analyse comme une femme-mère-homme, une femme au cordon pénien. Elle convoque à elle toutes les femmes-monstres des narrations de Molina et un grand nombre de figures féminines mythologiques en rapport avec une particulière monstruosité. L'inventaire des associations culturelles autorisées par l'image de couverture se limite ici au contexte gréco-latin. On pourrait certes s'amuser à l'élargir. Il en ressort l'évidence que la femme-1910 fonctionne comme une image symbolique, ici comme l'image du fantasmatique corps de Molina, corps central de l'imaginaire molinien et auquel Molina acclimate son partenaire jusqu'à ie lui rendre indispensable. Une telle stratégie de l'imaginaire implique à la fois que Valentin incarne le fantasmatique objet de désir de Molina, que Molina puisse exalter auprès de Valentin son fantasmatique corps monstrueux, et, ce qui paraît plus difficile encore, que Molina parvienne à une idéale coïncidence avec le fantasmatique objet de désir de Valentin. Cette interdépendance fantasmatique serrée justifierait à elle seule la fiction ; elle évoque une structuration spécifique de l'imaginaire inconscient du sujet, tendu entre deux représentations fondamentales : celle du corps désirant (Molina) et celle du corps désiré (Valentin).

La fascinante mujer-1910 de la cubierta se ofrece al análisis como mujer-madre-hombre, mujer de cordón peniano. Atrae a sí a todas las mujeres-monstruos de las narraciones de Molina, y a numerosas figuras femeninas mitológicas en relación con una monstruosidad particular. El inventario de las asociaciones culturales que autoriza la imagen de la cubierta se limita aquí al contexto greco-latino. Desde luego podríamos entretenernos en desarrollarlo. Evidentemente la mujer-1910 funciona como imagen simbólica, aquí como la imagen del fantasmático cuerpo de Molina, cuerpo central de la imaginativa moliniana, y al que Molina aclimata a su compañero hasta hacérselo imprescindible. Tal estrategia de la imaginativa implica a la vez que Valentín encarne el fantasmático objeto de deseo de Molina, que Molina pueda exaltar ante Valentín su fantasmático cuerpo monstruoso y, lo que todavía parece más difícil, que Molina llegue a una coincidencia ideal con el fantasmático objeto de deseo de Valentín. Esta interdependencia fantasmática estrecha por sí sola justificaría la ficción ; evoca una estructuración específica de la imaginativa inconsciente del sujeto, tenso entre dos representaciones fundamentales : la del cuerpo deseante (Molina) y la del cuerpo deseado (Valentín).

document thumbnail

From the same authors

On the same subjects

Within the same disciplines