La pratique de l’autobiographie politique aux IIe-IIIe siècles

Fiche du document

Date

2009

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

François Chausson, « La pratique de l’autobiographie politique aux IIe-IIIe siècles », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2009.1691


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The practice of political autobiography, as we can see it in the 2nd-3rd centuries, follows a rather long tradition. An autobiography is, strictly speaking, a bios or a uita, a self-narration of a life by the person who lived it. Pieces of text with autobiographical notations (as in Suetonius or Cassius Dio) cannot be assimilated to the programmatic genre of autobiography. The rare fragments of political autobiographies preserved for that period are almost all pertinent to imperial figures. Only one quotation remains of Trajan’s or Lucius Verus’ autobiographies, but Hadrian’s and Septimius Severus’ autobiographies are better known through late antique historiography. Hadrian’s autobiography, written most probably after 130 or even at the end of his reign, was partly close to apology. Septimius Severus’ autobiography was written at the end of the CivilWars (about 197/ 198) and was inspired by Hadrian pattern ; it was an attempt to justify the wars and to show that in such a contest Severus was a favourite of the Gods.

La pratique de l’autobiographie politique, aux IIe-IIIe siècles, est ancrée dans une longue tradition. On distinguera les autobiographies à proprement parler (uita, bios) et les oeuvres appartenant à un autre genre et où apparaissent, en passant, des notations à caractère autobiographique (comme chez Suétone ou chez Dion Cassius, par exemple). Les quelques fragments d’autobiographie politique attestés pour la période renvoient presque tous à des figures princières. Si les commentarii de Trajan ou de Lucius Vérus ne sont connus qu’à travers une seule mention, les autobiographies d’Hadrien et de Septime Sévère se laissent mieux entrevoir, à travers le prisme d’une historiographie allant de l’époque sévérienne au début du Ve siècle. L’autobiographie d’Hadrien, rédigée sans doute après 130, peut-être même vers la fin du règne, devait comporter une part non négligeable d’apologie. Celle de Septime Sévère, écrite à l’issue des Guerres Civiles, vers 197-198, et sans doute inspirée par le modèle de celle d’Hadrien, justifiait l’action de Sévère lors des années 193-197 et plaçait sa prise de pouvoir sous le signe de la faveur des dieux et de la légitimité.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en