Les anges païens de l’Antiquité tardive

Fiche du document

Date

2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Glen Warren Bowersock, « Les anges païens de l’Antiquité tardive », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2013.1793


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The pre-Islamic eastern Mediterranean world had many forms of paganism, rooted in local tradition and co-existing with Jewish and Christian monotheism. Paganism could sometimes manifest itself through a hierarchy of gods, in which a single supreme deity might suggest a kind of pagan monotheism. Yet all pagans worshipped more than one god, although they nowhere constituted a coherent social unit. In the Qur’ān Muhammad alludes to mushrikūn (cultsharers), who are normally taken to be pagans, although this view has recently been challenged. Inasmuch as angels in pre-Islamic pagan cults illustrate concepts of divine mediation that differ from the monotheist religions, the present study concentrates on the language for angels and their nature among polytheists, in both Semitic and Graeco-Roman contexts. In some places angels are even themselves gods. This naturally complicates any imagined hierarchy that would make them subordinate to a supreme god or a component of one. Analysis of words such as Greek angelos or Arabic malak, together with available epigraphic and literary testimony, confirms the polytheism of pagans, above all among the contemporaries of Muhammad.

L’Orient méditerranéen préislamique a connu de nombreuses formes de paganisme, enracinées dans les traditions locales et coexistant avec le monothéisme juif et chrétien. Le paganisme se manifestait parfois par le biais d’une hiérarchie de dieux, au sein de laquelle une divinité suprême pourrait suggérer l’existence d’une sorte de monothéisme païen. Cependant, tous les païens vénéraient plus d’un seul dieu, sans former un ensemble social cohérent pour autant. Dans le Coran, Mohammed fait allusion aux mushrikūn, le plus souvent considérés comme des païens ou des polythéistes car ils «partageaient » les cultes de dieux différents, même si ce point de vue a été contesté récemment. Étant donné que les anges des cultes païens préislamiques signalent des concepts de médiation divine différents de ceux des religions monothéistes, la présente étude porte sur la dénomination et la nature des anges chez les polythéistes, dans les contextes à la fois sémitiques et gréco-romains. Il arrivait que les anges soient eux-mêmes des dieux. Naturellement, cela complique la vision d’une hiérarchie qui en ferait les subordonnés ou les composantes d’un dieu suprême. L’analyse de mots tels que angelos, en grec, ou malak, en arabe, rapprochée des témoignages épigraphiques et littéraires disponibles, confirme le polythéisme des païens, au premier chef parmi les contemporains de Mohammed.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en